Quelque Trace du passé

Depuis que le monde est monde, les elfes formaient une patrie unie.
Mais un jour, Kâlidas, Grand Chef des armées elfiques, qui voulait toujours plus de pouvoir, découvrit l’emplacement du cristal interdit Mithori.
En réalité, ce cristal était le symbole d’un pacte entre les Dieux. Quiconque brisera ce pacte sera maudit à jamais et maudit par les Dieux.

Kâlidas, aveuglé par le pouvoir et la puissance que lui apporterait le cristal, brava les nombreux avertissements, ainsi que les terribles prédictions.
Il mit en marche près de la moitié de l’immense armée elfique, leur promettant une alléchante récompense s’ils arrivaient au cristal noir.
Dès lors, une longue quête démarra pour ces valeureux soldats, qui n’avaient aucune idée du but réel de leur chef.
Arrivés aux pieds d’une immense chaîne de montagnes blanches, aux confins de la point rouge, l’aventure commençait vraiment..

Une fois au bout de leur périple, Kâlidas et ses troupes gravirent les marches jusqu’aux ruines du temps de Niéllune, où était enfermé ce pouvoir maudit.
Le moral des guerriers était alors au plus bas.
Pris de folie, Kâlidas, couvert du sang de ses victimes, avança vers l’objet qu’il convoitait tant. A l’instant où il toucha le cristal, un gigantesque cataclysme se produisit.
Les Dieux, fous de colère suite à cet affront impardonnable, maudirent Kâlidas et son armée. La peau des elfes brûla avec une telle intensité que le ciel était couvert par une fumée acre.
Leur chair pourrissait, comme victime d’une brusque accélération du temps. Leurs âmes même furent maudites à jamais.
Comme si ce n’était pas suffisant, les elfes furent rejetés, bannis de leur terre natale, envoyés vers le Nord au Pays du Grand Froid.
C’est dorénavant en ces terres glaciales que ce qui reste de leur vie se déroulerait. Ils étaient devenus des Elfes Noirs.

Depuis ce jour fatidique, les elfes qui par chance n’ont pas du suivre Kâlidas dans sa folie furent appelés Haut-Elfes, et se sont retrouvés dans une guerre sans fin contre ceux qui étaient auparavant leurs frères.